Des plaines rocheuses de Deloth. Voilà où je me trouve maintenant.
Entre deux arbres morts, se jette un pont solitaire en travers d'un ravin asseché. J'ai suivi le chemin escarpé vers la droite mais cela semble être un cul de sac.
Je vais m'y arrêter pour prendre note.
La grosse armure est couverte de déchets impossible à identifier, moitié groseille, moitié tartiflette.
Elle s'affale sur le sable et enfuit sa grosse main métallique dans son heaume, qui doit être bien creux ou bien fort large car elle en sort un parchemin et de l'encre. Rastapopoulos se mit à tracer des traitsJ'ai délaissé notre vieux château sous-terrain au cœur du royaume humain pour tenter de rejoindre les démons de surface, comme ceux de Norgul.
Il faut bien admettre que les troupes venues des enfers promises par Démonio tardaient à arriver, et que chez nous, beaucoup étaient partis où étaient simplement mort de vieillesse à attendre. Il faudra d'ailleurs vérifier qui nous a rapporté cette promesse à la base.
Je la tenais personnellement de Rygel, qui la tenait lui-même de Rymor, elle-même l'ayant appris par... moi encore (mais ma mémoire de mort vivant à toujours été très mauvaise), et je devais l'avoir appris par Moirv. Peut-être était-ce fameux jour où l'on avait ramené des champignons de Coac-ville.
Quoi qu'il en soit ! j'ai laissé à mon
homologue le soin de veiller sur le château.
Je suis sûr que tout s'y passe très bien. Nous avons survécu et continué de nous battre si longtemps dans la région que je ne crois pas que mon départ ai changé quelque chose.
Les seuls soucis que nous ayons réellement rencontrés sont à mon avis l'arrivée des Lycans et l'orgueil des elfes noirs. Qu'il a été difficile de tenter d’œuvrer avec ces bêtes poilues, préférant la recherche de leur indépendance à notre fanatisme contraint.
Quant aux elfes ils auraient vraiment changer la face du monde s'ils ne quittaient pas si souvent les tables rondes, rejettant leur cape en arrière en lançant encore des incantations de malédiction à l'assemblée, avant de s'immoler à Gathol, en guise de protestation.
Les humains, les nains et les autres n'étaient pas tant une menace tant que nous savions que notre portée était limitée. Nous ne pouvions qu'induire lentement en eux le mal, le doute et l'insécutité, afin de rendre toute forme de gouvernement instable. Et cela en toute amitié bien sûr.
Je tente depuis plusieurs jour de cartographier la région car je me perds tout le temps. Oh, chose amusante j'ai encore rencontrer là-bas l'un des slayers officiels du roi. Peu importe les crimes que j'ai commis contre eux depuis des années, ils sont toujours prêt à me prendre dans leur équipe. C'est la raison pour laquelle j'ai la conviction que n'importe quel abrutis peux prendre la place du roi Roland, si c'est comme ça qu'il gère sa troupe d'élite.
*SCRATCH*
Un homme de pierre est venu me tirer de mes pensées. Ces élémentaires n'entendent rien à la politesse. Je lève donc le camp.
Je n'ai jamais le temps de finir ma carte avant que l'un d'eux me tombe dessus. Mon schéma ressemble de plus en plus à un plat de nouille.
À mesure que je contourne une colline, j'entends de plus en plus distinctement des coups d'épée. Cela doit venir du pont en pierre par lequel je suis arrivé. À en juger par le bruit il doit y avoir deux ou trois personnes qui combattent des monstres. Je me demande s'ils sont de Norgul ou si ce sont des humains.